Notre médiatrice Lætitia nous accueille et nous conduit vers la première salle des expositions permanentes où elle nous délivre quelques informations générales sur le musée qui possède un fond de 14000 œuvres dont 600 en exposition. Nous nous arrêtons devant un tableau de Bernardo Daddi datant du XIV siècle montrant une vierge à l’enfant, La Madone entourée de Quatre Saints. L’œuvre a été peinte sur bois à la tempéra, c’est-à-dire une peinture liée à l’œuf comme était pratiqué avant le développement de la peinture à l’huile. La vierge est assise et avec l’enfant Jésus dans ses bras, son trône est encadré par quatre personnages: un prêtre, l’archange Michel, Saint-Pierre et saint Jean-Baptiste, tous identifiable par des détails symboliques. Des planches tactiles nous permettent d’appréhender la composition du tableau.
Nous nous arrêtons ensuite devant une toile du XVIIe, d’Orazio Gentileschi, la thématique n’est plus religieuse mais mythologique: il s’agit d’une Diane Chasseresse; cette figure est récurrente dans les toiles de l’époque car elle évoque la chasse à cours, activité coutumière des aristocrates qui sont les commanditaires. Diane est une figure qui incarne la beauté mais qui peut aussi se montrer cruelle comme l’indique l’arc et le carquois qu’elle porte; elle est aussi liée à la nuit représentée dans le décor crépusculaire où un quartier de lune apparaît. Pour nous faire comprendre le caractère irréel de la déesse, Lætitia nous fait prendre la posture de Diane qui s’avère être tout à fait invraisemblable.
En définitive, cette visite nous a semblé très adaptée à un public déficient visuel en nous permettant d’approcher un art foncièrement inaccessible. Nous n’avons pas manqué de féliciter notre médiatrice et de l’encourager à réitérer cette expérience.
Sylvain
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